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[FR]
"Chères et chers camarades,
C’est un honneur pour la jeunesse communiste de Belgique de participer au Festival Odigitis. Nous souhaitons en premier lieu remercier la KNE pour l’invitation. C’est important pour notre organisation de pouvoir participer à un événement de cette ampleur alors que nous sommes en pleine reconstruction. Notre organisation, mouvement de jeunesse du Parti Communiste de Belgique, a été fondée en 1923.
100 ans depuis la fondation de l’Internationale communiste et l’International de la jeunesse communiste : la lutte pour le socialisme continue – l’importance de l’Internationalisme prolétarien et de la lutte commune des organisations de jeunesse communiste, c’est le thème de notre séminaire. Alors aujourd’hui quasiment 100 ans après notre fondation et 100 ans après la fondation de l’IC, comment continuer la lutte pour le socialisme ?
Notre organisation, a évidemment pris part aux différentes lignes de l’Internationale communiste. Dans les années 30, dans le cadre des front antifascistes et fronts populaires, il y eut plusieurs actions communes menées avec les Jeunes Gardes Socialistes. Cette ligne s’est poursuivie et amplifiée après la guerre avec la formation de la Jeunesse Populaire de Belgique qui unissait mouvements de jeunesses communiste et social-démocrate jusqu’en 1956, quand la Jeunesse communiste de Belgique a repris son autonomie et une ligne politique internationaliste de soutien entre autres à la décolonisation du Congo, au peuple et à la jeunesse vietnamiens.
Notre organisation a ensuite suivi l’évolution du Parti Communiste de Belgique s’engageant sur la voie du réformisme et de l’eurocommunisme, perdant progressivement son influence parmi la jeunesse populaire et ouvrière. En 1989, nous avons décidé de la scission en deux ailes linguistiques suivant l’institutionnalisation du pays qui a divisé la jeunesse populaire et ouvrière de notre pays qui subit pourtant les mêmes attaques. Une première fois, en 1991, nous avons connu une dissolution et nous n’avons pas survécu à la liquidation de l’Union Soviétique.
Et aujourd’hui ?
Membre de la Fédération Mondiale de la jeunesse démocratique jusqu’à notre première dissolution en 1991, nous voulons aujourd’hui retrouver notre place auprès de nos frères et camarades révolutionnaires et antiimpérialistes dans le monde.
Aujourd’hui, nous voulons recréer et renforcer nos liens avec nos organisations sœurs frontalières.
Aujourd’hui, en pleine reconstruction, nous voulons apprendre de l’expérience de vos luttes.
Aujourd’hui, il apparaît évidemment que seule la ligne classe contre classe permettra d’organiser les jeunes des quartiers populaires et ouvriers. Nous avons récemment beaucoup appris des luttes de nos camarades des Jeunes Communistes du Bas-Rhin, du Rhône et des Bouches-du-Rhône, avec leurs comités de lutte dans les écoles.
Notre principale tâche va être de conscientiser et d’organiser les jeunes qui subissent l’école de classe. En Belgique comme en France et ailleurs dans le monde, le patronat continue à chercher à maximiser ses profits en modelant une main d’œuvre docile et bon marché, sans formation critique, en encourageant l'apprentissage (formation en alternance), en liquidant l'enseignement professionnel et les diplômes, en recourant aux privatisations, en organisant la sélection le plus tôt possible et en poussant à l'endettement des jeunes étudiants issus des classes populaires et ouvrières, en instaurant et développant le système des pôle de compétences, en laissant se délabrer les logements étudiants.
La note de formation du nouveau gouvernement de la région wallonne il y a une semaine reprend une grande partie de ces éléments qui vont poursuivre l'augmentation de notre taux d'exploitation.
Nous devons retenir les exemples de la nécessaire unité des travailleurs avec les apprentis pour leur embauche aux mêmes conditions de salaire et de travail. Nous devons amplifier l'unité avec les étudiants étrangers qui ont vu leur minerval dans les universités augmenter avant de voir les nôtres augmenter à leur tour.
L'école sous le capitalisme n'a jamais été et ne sera jamais un moyen d'émancipation. Il n'y a pas de place pour nous dans l'école de classe. Il est dès lors nécessaire de dénoncer l’hypocrisie, l’opportunisme de ceux qui pensent qu’on peut modifier l’école dans le système capitaliste et la rendre émancipatrice. Si nous soutenons davantage de moyens pour l’école publique, ce ne sera pas suffisant, notamment parce que les programmes emplis de révisionnisme historique et que les compétences qui doivent servir uniquement le patronat et les monopoles sont mis en place par la bourgeoisie.
Notre rôle en tant jeunesse communiste est également d’organiser le nécessaire internationalisme prolétarien. Nous pensons à nos frères du Soudan qui ont fui le régime dictatorial d’Omar El Béchir et qui continuent à lutter depuis la Belgique, avec qui nous organisons des formations et des manifestations. Nous exprimons notre solidarité avec tous les peuples et les jeunesses en lutte en particulier nos frères et camarades du Venezuela, de Palestine, de Cuba. Nous réaffirmons l’exigence de sortie de l’OTAN, cette machine de guerre de l’impérialisme étasunien, qui écrase et pille les peuples, tout comme nous nous opposons à la constitution de l’armée européenne. Nous n’avons pas à choisir entre deux impérialismes mais à les combattre.
Cela ne sera possible qu’avec l'unité et la lutte de la jeunesse et des étudiants populaires avec l’ensemble de la classe ouvrière. Ainsi nous triompherons ! Seule la conscience que le socialisme est une nécessité permettra d’organiser la lutte contre ce système barbare qu’est le capitalisme.
Vivent nos mouvements de jeunesse communiste
Vivent la KNE et l’Odigitis festival"
[EN]
"Dear comrades,
First of all, on behalf of the Communist Youth of Belgium, we would like to thank KNE for the invitation. It is important for our organization to be able to participate in an event of this magnitude as we are rebuilding. Our organisation, the youth movement of the Communist Party of Belgium, was founded in 1923.
100 years since the foundation of the Communist International and the International of Communist Youth: the struggle for socialism continues - the importance of proletarian internationalism and the common struggle of communist youth organizations is the theme of our seminar. So today, almost 100 years after our foundation and 100 years after the foundation of the International Communist, how can we continue the struggle for socialism?
Our organization, of course, took part in the different lines of the Communist International. In the 1930s, as part of the antifascist and popular fronts, there were several joint actions with the Young Socialist Guards. This line was continued and amplified after the war with the formation of the Jeunesse Populaire de Belgique, which united communist and social-democrat youth movements until 1956, when the Jeunesse communiste de Belgique regained its autonomy, its work in university places and an internationalist political line supporting, among other things, the decolonization of Congo, the Vietnamese people and youth.
Our organisation then followed the evolution of the Communist Party of Belgium moving towards reformism and Eurocommunism, gradually losing its influence among the popular and working class youth. In 1989, we splited into two linguistic wings following the institutionalization of the country that divided the popular and working class youth of our country, which is nevertheless undergoing the same attacks. First, in 1991, we were dissolved and did not survive the liquidation of the Soviet Union.
What about today?
As we were a member of the World Federation of Democratic Youth until our first dissolution in 1991, we now want to regain our place among our revolutionary and anti-imperialist brothers and comrades in the world.
Today, we want to recreate and strengthen our links with our sister border organizations.
Today, in the midst of our reconstruction, we want to learn from the experience of your struggles.
Today, it obviously appears that only the class-versus-class line will make it possible to organize young people from the popular and working-class districts. We have recently learned a lot from the struggles of our comrades of the Young Communists of the Lower Rhine, the Rhone and the Bouches-du-Rhône, with their struggle committees in schools.
Our main task will be to raise class consciousness and organise the young people who are undergoing bourgeois school. In Belgium as in France and elsewhere in the world, employers continue to seek to maximise their profits by modelling a docile and cheap workforce, without critical training, by encouraging apprenticeship (work-study training), by liquidating vocational education and diplomas, by resorting to privatisation, by organising selection as soon as possible and by pushing young students from the popular and working classes into debt, by establishing and developing the system of skills centres, by letting student housing fall apart.
The formation note of the new government of the Walloon region a week ago includes many of these elements, which will continue to increase our exploitation rate.
We must retain the examples of the necessary unity of workers with apprentices for their hiring under the same wage and laboral conditions. We must increase unity with foreign students who have seen their fees increase in universities before seeing ours increase in turn.
School under capitalism has never been and will never be a means of emancipation. There is no place for us in the bourgeois school. It is therefore necessary to denounce the hypocrisy and opportunism of those who think that schools can be changed in the capitalist system and made emancipatory. If we give more support to the demands for resources for public schools, it will not be enough, especially because the programmes filled with historical revisionism and the skills that must serve only employers and monopolies are set up by the bourgeoisie.
Our role as communist youth is also to organize the necessary proletarian internationalism. We think of our brothers in Sudan who fled the dictatorship of Omar al Bashir and who continue to fight from Belgium, with whom we organize seminars and demonstrations. We express our solidarity with all peoples and youths in struggle, especially our brothers and comrades in Venezuela, Palestine and Cuba. We reaffirm the demand to leave NATO, the war machine of US imperialism, which crushes and plunders peoples, just as we oppose the formation of the European army. We do not have to choose between two imperialisms but to fight them.
This will only be possible with the unity and struggle of youth and popular students with the entire working class. Thus we will triumph! Only the consciousness that socialism is a necessity will make it possible to organize the struggle against this barbaric system that is capitalism.
Long live our communists youth movements
Long live KNE and Odigitis Festival
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