Le Parti Communiste de Belgique – Communistische Partij van België soutient le combat des travailleur-se-s de Sibelga, réseau de gaz et électricité en Région bruxelloise
27/1/2022
Les intérêts des salariés, des usagers et des services publics sont indissociables!
Ce mercredi matin, une grève a été lancée avec des actions et piquet de grève par les agents de Sibelga qui gère le réseau de gaz et d’électricité dans la Région bruxelloise. La grève continue ce jeudi. Ils revendiquent que leurs salaires soient alignés aux barèmes des travailleurs d'Ores, opérateur wallon. Un cortège composé de 37 véchicules s'est rendu à Brugel, l’administration bruxelloise de régulation à l'avenue des Arts où une délégation syndicale CGSP Gazelco et CSC, a été reçue. L'impact d'une hausse salariale est importante surtout pour l'ensemble de la carrière, les récupérations des gardes des dimanches pourraient aussi être reportées en fin de carrière. Les syndicats continuent les négociations et sont prêts à continuer les actions! Le secteur de l'énergie ne peut pas rester aux mains du marché, beaucoup trop d'emplois sont en danger! Sans parler de la sécurité d'approvisionnement !
Ce mercredi 26/1/22, tout comme les agents de Sibelga à Bruxelles, les salariés d'EDF en France, ont entamé, en front commun syndical (CGT, FO, CFE-CGC, CFDT), une grève massive pour dénoncer l’annonce scandaleuse faite par l’État français à EDF (entreprise publique comptant 100. 000 agents) de brader son électricité afin de subventionner les concurrents privés, sous le faux prétexte d'éviter l’explosion de la facture des usagers. Les travailleurs d'EDF redoutent surtout une tentative de privatisation de ce service public. Ils refusent que les usagers et les travailleurs payent le prix fort pour les bénéfices des entreprises privées en vidant les caisses d'EDF.
Alors que, durant l'année 2021, Jean Castex, Premier ministre français avait déclaré limiter à 4 % la hausse des prix de l'énergie, à la fin de 2021, cette hausse est estimée à 44% en début février 2022. Comme en Belgique, le gouvernement français refuse de modifier le taux de la TVA et vide les caisses d’EDF, un service public. Fidèle aux directives européennes, le gouvernement de Macron pousse à la privatisation d'EDF et propose même l'ouverture à la concurrence du marché en utilisant la loi None de 2010. Ce qui permet "légalement" aux fournisseurs privés de s’approvisionner en électricité nucléaire produite par les centrales nucléaires du parc historique d’EDF, pour une durée initiale de 15 années. Cela représente un quart de la production d'énergie à un tarif fixé à 42 euros du MWh (mégawattheure), près de cinq fois sous les prix du marché de gros, permettant ainsi que 8 milliards d’euros soient dérobés à EDF.
Cela est totalement scandaleux et diminuera l’excédent brut d’exploitation de l’entreprise de 8 milliards d’euros. De plus, EDF ne disposant pas de cette électricité, puisqu’elle l'a déjà vendue, est obligée de l’acheter sur les marchés privés, à un prix très élevé, afin de la revendre à ses concurrents privés à des prix trop bas. Il s'agit bien d'un vol clair et net de l'argent public sur le dos des travailleur-se-s mais aussi des client-e-s des produits d'énergie, qui deviennent hors de prix!
Pour les travailleur-se-s des secteurs énergétiques tant en Belgique ( y a une intégration du monopole belge Luminus à EDF) ou en France comme ailleurs, il est important de rappeler que «les intérêts des salariés, des usagers et du service public sont indissociables » Les syndicalistes s'inquiètent pour les salarié-e-s d'EDF mais surtout pour la continuation des services publics et que d'ici peu, EDF soit forcée de vendre des actifs pour combler le trou ou même de procéder partiellement ou même plus à une privatisation de ce service énergétique public. Par contre, les fournisseurs privés ou "alternatifs" se frottent les mains! Ils n'investiront pas pour produire de l'énergie, l'état ayant tout pris en charge, quasiment pas de contrôle n'est prévu pour surveiller les prix ou les infrastructures!! Une application stricto sensus de la maxime : « privatisation des bénéfices et socialisation des pertes »
Cet épisode nous rappelle que pour garantir les emplois, les salaires, la sécurité d'approvisionnement et la sécurité tout court, il est impératif de lutter contre le marché, donc contre le capitalisme pour que l’énergie (comme tout le système de production des produits et des services et la façon dont tout est distribué) soit contrôlée et planifiée par la classe ouvrière et pour satisfaire les besoins du peuple.
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