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Italie : victoire de l’extrême-droite aux législatives. Renforcer les communistes est nécessaire.


Italie : victoire de l’extrême-droite aux législatives. Les précédents gouvernements ont une lourde responsabilité. Organiser la résistance et la lutte de notre classe internationalement est essentiel. Renforcer les communistes est nécessaire.


100 ans après Mussolini, l’Italie va se retrouver avec un gouvernement d’extrême-droite à sa tête. Les travailleurs, et plus spécialement les femmes et les migrants seront la cible du nouveau gouvernement.


Avec un taux d'abstention, les élections législatives de ce 25 septembre ont vu gagner, avec 43%, la coalition d’extrême-droite-droite composée de Fratelli d’Italia, la Lega de Matteo Salvini et de Forza Italia de Silvio Berlusconi, représentants des intérêts de la cofindustria, la fédération patronale italienne qui a clairement financé la coalition. Celle-ci a également botenu la majorité absolue dans les deux chambres et Giorgia Meloni, nostalgique de Mussolini qui dirige Fratelli d’Italia, est pressentie comme présidente du Conseil et son parti a recueilli près de 26% tout seul.


À l’issue des élections de ce dimanche, force est de constater que les coalitions opportunistes et électoralistes de gauche, avec des nouveaux noms lors de chaque scrutin, ont toutes échoué et ne convainquent plus la classe ouvrière et les couches populaires.


Cette victoire de l’extrême-droite intervient lors d’élections législatives anticipées convoquées après la démission du Président du Conseil Mario Draghi en juillet dernier. L’homme de l’UE et ancien de Goldman Sachs à la tête d’un gouvernement dit d’ « union nationale », en réalité au service du capital, avait été formé en février 2021 pour mettre en place les mesures antipopulaires et antiouvrières liées et conditionnées à l’EU recoveryFund, plan de relance de l’Union européenne pour soutenir les monopoles dont la facture allait être reportée sur la classe ouvrière et les couches populaires. Parmi les mesures, la poursuite de la casse des services publics, par exemple dans l’enseignement et le renforcement du système scuola-lavoro (formation en alternance) où des milliers de jeunes des couches populaires et de la classe ouvrière sont envoyés comme chairs à broyer pour le patronat qui les exploite sans vergogne, sans aucune protection – on compte plusieurs jeunes morts sur leur lieu de stage dont le dernier la semaine dernière.


La coalition d’« union nationale » post covid de Mario Draghi avait éclaté en juillet dernier après que les différents secteurs de la bourgeoisie ont estimé qu’ils étaient capables de dominer les autres et de mettre en avant leurs positions, malgré tout tous unis dans leur volonté d’étouffer la colère et les aspirations populaires.


La victoire de la coalition d’extrême-droite qui va poursuivre les attaques sur les services publics, les allocataires sociaux, les migrants, qui va poursuivre les politiques impérialistes et qui sera incapable de répondre aux besoins sociaux de notre classe, est le résultat des politiques antiouvrières et antipopulaires de tous les derniers gouvernements, y compris à participation social-démocrate, qui malgré leur instabilité qui caractérise l’Italie ont toujours servi les intérêts du capital. On se rappellera que c’est Matteo Renzi (Partito democratico) qui avait mis en place le jobs act pour flexibiliser les travailleurs et leurs conditions de travail augmentant leur exploitation. C’est sous Mario Draghi que se sont multipliées les escadres de briseurs de grèves, avec la complaisance des carabinieri et de la justice de classe, qui ont frappé les travailleurs en lutte notamment dans le secteur de la logistique à Fedex.


Dans ces circonstances, la résistance populaire et le renforcement des communistes s’imposent. La classe ouvrière ne pourra compter que sur son organisation et dans la lutte avec les organisations syndicales de base et de classe.


La Belgique n’est pas malheureusement pas à l’abri de résultats électoraux similaires à ceux d’hier en Italie et nous devons nous préparer également à la résistance face aux heures sombres.


C’est pourquoi, nous appelons et travaillons à la solidarité avec la classe ouvrière et les communistes d’Italie et à la nécessaire et urgente création en Belgique d’un front antifasciste, anticapitaliste, antiimpérialiste à la base pour le socialisme et la paix.

Pour que souffle à nouveau le vent, pour que nous puissions conquérier le printemps rouge, là où se lève le soleil de l’avenir

Fischia il vento, infuria la bufera

Scarpe rotte e pur bisogna andar

A conquistare la rossa primavera

Dove sorge il sol dell'avvenir !

(chanson des partisans italiens)

Photo du Fronte della Gioventù Comunista

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