MAKRO-METRO: PATRON VOYOU!

MAKRO-METRO: PATRON VOYOU!
Le Parti Communiste de Belgique apporte son soutien aux travailleurs de MAKRO.
En juin 2022, les travailleuses et les travailleurs belges de la multinationale METRO-MAKRO en Belgique passaient entre les mains de Bronze Properties en partenariat avec GA Europe. Les bâtiments restaient entre les mains de METRO-MAKRO. Situation curieuse. On apprenait que Bronze Properties avait reçu également une « dot » de 150 millions d’euros de la multinationale METRO (pour se débarrassser du « fardeau »?). Mais il est de plus en plus clair que le vrai patron est l’homme d’affaires allemand Wolf Waschkuhn et de sa société de restructuration Square One.
Premier septembre, le personnel apprend que Bronze Properties place les magasins belges en procédure de réorganisation judiciaire (PRJ). Une cessation d’activité avec licenciements à la clef. Un appel aux repreneurs est lancé.
Pour la plupart des travailleuses et travailleurs, tout ceci sent l’entourloupe financière. Un Monopoly afin de licencier à moindre frais. Le patronat évite ainsi de payer les préavis légaux qu’il doit aux travailleurs. Un nombre élevé de membres du personnel peut prétendre à des préavis de 3 ou 4 ans ! Grâce, à cette PRJ, le montant maximum auquel pourront prétendre les travailleuses et travailleurs sera plafonné à 30.500 euros brut ( préavis et montant des congés payés compris!). Une honte. Et sans que cela coûte un sou aux actionnaires puisque ces indemnités seront payées par la collectivité via le fonds de fermeture!
Mais le mauvais tour ne s’arrête pas là. La malhonnêteté est bien rodée. Ces capitalistes contournent le Plan Renault et ses dispositions: il n’y a rien à négocier ! Les années d’ancienneté ne sont pas prises en compte, les quotes-parts patronales pour les « prépensionnables » disparaissent, les préavis rabotés, pas de pourparlers pour d’éventuelles primes de sortie. Rien. Toutes et tous viré.e.s comme des malpropres. De la vulgaire chair à patron.
Une première, paraît-il, dans le secteur de la distribution Tout cela dans un silence assourdissant. Mutisme complet chez les politiques. Alors que nous vivons un bel hold-up sous couvert de la légalité. C'est inadmissible !
Les travailleurs et leurs organisations syndicales doivent exiger d'avoir leurs droits complets. Le mouvement syndical ne doit pas laisser passer cette « première » qui sacrifie le droit du travail et les conventions collectives. Ce serait ouvrir une « boîte de Pandore » !