L
e Parti Communiste de Belgique adresse son soutien fraternel et de classe aux 2000 travailleurs de Makro qui ont appris ce jeudi 1er septembre que l’entreprise avait introduit une procédure de réorganisation judiciaire auprès du tribunal de l’entreprise d’Anvers.
Makro, racheté en juin dernier par Bronze Properties, soi-disant spécialiste du redressement, a justifié son annonce aux travailleurs en invoquant des difficultés et une perte de plusieurs dizaines de millions d’euros lors du dernier exercice alors qu’il s’agit en réalité depuis plusieurs années de pression sur les travailleurs, de mépris envers la délégation syndicale et de harcèlement envers les délégués. Et plusieurs années de lutte des travailleurs pour l'emploi et les conditions de travail.
Dans l’annonce donnée aux travailleurs, la couleur d’un éventuel transfert, c’est-à-dire la division des activités et donc des travailleurs, a été donnée : destruction des activités non rentables et donc licenciements. Par ailleurs, les conditions de travail, déjà déplorables, ne seront pas nécessairement sauvegardées et peuvent être remises en cause par des négociations individuelles par le repreneur éventuel, en isolant les travailleurs de la force collective.
Le monde syndical doit s'insurger contre cette démolition du droit du travail, par la liquidation des structures de protection collective des travailleurs. Laisser seuls les travailleurs face au patron c'est un retour au XIXe siècle.
Nous appelons, à la création d’un « Comité de grève » avec les salariés de l’entreprise, leurs syndicats, avec la population locale, pour construire un front de classe pour le maintien de l’emploi, la garantie des salaires, des conditions de travail.
La lutte des travailleurs de Makro est totalement justifiée mais se heurte à la logique capitaliste et à l'idéologie bourgeoise. En fait, cette lutte n'est pas seulement la vôtre, mais celle de TOUS les travailleurs car demain ou après-demain, dans la compétition infernale entre les entreprises capitalistes, ils risquent de perdre leur travail et leur salaire.
Les récentes luttes de la classe ouvrière et de leurs syndicats en Angleterre, donnent un exemple face au défaitisme et à la résignation. Il est en effet possible de lutter collectivement contre les grands monopoles en organisant la lutte à la base avec des mots d’ordre clairs.
Solidarité avec les travailleurs de Makro !
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