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Retour sur la fête populaire du PCF Saint Quentin

Retour sur la belle fête populaire organisée par le PCF Saint-Quentin qui a une nouvelle fois rassemblé plusieurs centaines de personnes et à laquelle nous participons depuis plusieurs années maintenant.

Dimanche matin, nous avons eu l'honneur de participer à l'inauguration de l'exposition retraçant le centenaire du Parti Communiste Français aux côtés de Corinne Becourt, secrétaire de la section et d'Odile Hage, qui a retracé la vie de son époux et camarade Georges Hage dont le parcours se confond avec celle du PCF et de la lutte des classes. Nous avons eu l'occasion de rappeler les nombreux liens et similitudes qui unissent nos deux organisations, même si l'origine ne fut exactement la même. Tandis qu'en 1920 la majorité de la SFIO au Congrès de Tours décidait d'adhérer à la Troisième Internationale pour devenir la SFIC-PCF, en Belgique, notre parti est né de la fusion, à la demande de la IIIe Internationale, du petit parti communiste de War van Overstraeten et des Amis de l'exploitation autour de Joseph Jacquemotte exclus du POB. On peut parler de similitudes et de combats communs avec dès le départ, une lutte antiimpérialiste et anticoloniale, notamment en soutien au Rif. Nos deux partis se sont mobilisés en 1923 contre l'occupation de la Ruhr. Nous avons tous les deux payé le prix avec des accusations de grand complot, des arrestations. Des meetings communs ont alors été organisés avec Marchel Cachin et Hennaut. On peut ajouter le front populaire avec la conquête par le mouvement ouvrier des congés payés, la lutte antifasciste, le soutien à l'Espagne républicaine et la résistance. Nos deux partis sont appelés le Parti des Fusillés. On rappellera que ce sont des camarades du PCB qui ont aidé Maurice Thorez, dirigeant historique du PCF à passer la frontière à Mouscron pour rejoindre ensuite l'Union Soviétique. Nous n'oublions pas la grève des 100000 pendant la guerre qui a paralysé les bassins houillers de Liège à Lens. Après guerre, ce sont des luttes similaires que nous avons menées dans les monoindustries qui se sont succédées après chaque fermeture : mines, sidérurgie, automobile et aujourd'hui, c'est le secteur de la logistique. Enfin, nous ne pouvons pas taire que nos deux organisations sont également passées par le réformisme, le révisionnisme et l'eurocommunisme à partir des années 70, que nous avons combattu ces tendances liquidatrices. Mais aujourd'hui, nous reprenons et poursuivons les combats du PCF du Congrès de Tours et du PCB de 1921, pour une autre société, le socialisme

Après des moments fraternels et de chaleureuses discussions, nous avons participé au débat sur l'offensive du capital et la réponse du mouvement ouvrier. De chaque côté de la frontière, les constats sont les mêmes : casse des services publics, fermetures de lits malgré la pandémie, attaque sur les barèmes, licenciements, chômage de masse, libéralisation et privatisations... Nous avons débattu de la notion de "gauche" et conclu sur la nécessité d'un parti communiste fort avec un programme clair contre le capital sans compromission avec la social-démocratie, la nécessité de renforcer nos organisations syndicales pour qu'elles soient de classe et de masse. Et surtout la nécessité de travailler ensemble, comme nous l'avions déjà fait sur les quotas de sucre dans nos régions de betteraves, car nos combats sont les mêmes et parce que les monopoles qui nous exploitent n'ont pas de frontières. Pensons à EDF-Luminus où le projet Hercule prévoit de privatiser les parties les plus rentables, ou Engie Electrabel pour rester dans le domaine de l'énergie.

Enfin nous n'avons pas oublié de nous opposer aux guerres impérialistes menées par l'OTAN, la France et la Belgique notamment au Mali pour le seul intérêt des monopoles.

Nous retournerons avec plaisir l'année prochaine à la 45e fête des Libertés pour poursuivre nos échanges fructueux et fraternels.



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