[FR] Un confinement qui n’en est pas un !
Ce vendredi, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour combattre la seconde vague de la pandémie. Parmi celles-ci, il y a un nouveau confinement… qui n’en est pas vraiment un. En effet, Franck Vandenbroucke ministre social-démocrate de la Santé a insisté qu’il fallait permettre aux usines de tourner… et exposer ainsi les travailleurs au virus montrant une nouvelle fois que ce gouvernement est au service du capital.
Le gouvernement n’écoute que la FEB et les fédérations patronales. Il y a quelques semaines, Pieter Timmermans, patron des Patrons, affirmait de manière criminelle et mensongère que les lieux de travail n’étaient pas des foyers de contamination. La lutte mi-septembre chez ab inbev après le développement de plusieurs cas sur l’usine de Jupille montrait précisément que le patronat n’avait pas mis en place les protocoles sanitaires qui permettaient de protéger les travailleurs. AB-Inbev n’est pas un cas isolé : des contrôles ont révélé que sur la période de mars à août, près de 3223 patrons n’avaient pas respectés les règles sanitaires sans qu’aucune sanction ne soit formulée à leur encontre mais de simples avertissements.
Leur slogan : En masse au travail, confinés pour vivre !
Comme à chaque fois depuis le début de la crise sanitaire, les déclarations montrent que le gouvernement navigue à vue, ce qui correspond à la vision court-termiste du capitalisme. Depuis le début de la pandémie il y 8 mois, les partis bourgeois étaient plus préoccupés par la répartition des postes ministériels pour la composition du gouvernement fédéral qui apparaît clairement comme une recomposition de la bourgeoisie.
Après un démantèlement systématique du secteur de la santé, depuis 8 mois, les gouvernements se sont évidemment révélés incapables à préparer ce secteur de la santé, les écoles, et les transports en commun et l’économie à faire face à la deuxième vague : les travailleurs sont à bout, les écoles sont des foyers de contamination malgré les premiers dires de la ministre Désir, les bus, trams et trains sont bondés et les hôpitaux débordés.
Pour justifier leur incurie et les mesures incohérentes d'un jour à l'autre, les différents gouvernements de Belgique ont appliqué la stratégie de la peur et des mesures autoritaires, ils lancent des appels à la responsabilité individuelle en dédouanant le système capitaliste. L´État bourgeois a installé un couvre-feu et nous avons eu la confirmation hier que l'économie non-essentielle était maintenue : dans ce système, nous, les travailleurs, avons tout juste le droit de nous faire exploiter, de travailler pour payer les dividendes des actionnaires et les profits des monopoles. C'est métro-boulot-dodo.
Nous ne sommes pas de la chair à patron ! Nos vies valent plus que leurs profits !
L’urgence est de protéger les travailleurs et si le télétravail fut d’abord présenté comme une solution d’urgence hier il est maintenant généralisé et rendu obligatoire… « quand c’est possible », laissant le patronat dicter sa loi quant à la faisabilité ou non et nous exposer au virus. Si le télétravail s’impose aujourd’hui, il faut rappeler tous les risques et les atteintes aux droits des travailleurs qu’il comporte comme le rappelait la Fédération Syndicale Mondiale en septembre dernier : le télétravail a un effet négatif sur les conditions de travail des travailleurs (l'augmentation de la charge de travail, demande de disponibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, non fourniture de la connexion Internet et des logiciels nécessaires, la non fourniture d'équipements ergonomiques gratuits par les entreprises. Par ailleurs, les travailleurs sont isolés et coupés de leur organisation syndicale et les contrôles, notamment sur les heures supplémentaires, ne sont pas assurés.
Le télétravail n’est donc pas l’idéal pas plus que le reconfinement est une stratégie à long terme. Sans un investissement dans la protection de la population, c’est-à-dire dans les services publics, dans les infrastructures de santé et d’enseignement, du recrutement de personnel, la fin du numérus clausus, comme l’exigent les travailleurs à la base, la pandémie ne sera jamais vraiment jugulée et ce sera confinement sur confinement avec une casse et une dégradation des services publics conformément aux intérêts de la bourgeoisie et aux directives européennes. Or dans la conférence de presse de ce vendredi, rien n’a filtré sur les revendications nécessaires et le refinancement nécessaire des services publics pour faire face à la pandémie. Au contraire, tout au long de la semaine ce ne furent que proposition qui auront pour effet d’augmenter notre exploitation : de concert le ministre social-démocrate Dermagne et le patron de la fédération patronale d’Agoria appelaient à la mise à disposition des travailleurs sans emploi dans les secteurs en crise. Une proposition similaire avait déjà été relayée en début de semaine par une autre ministre socialiste Christie Morreale.
Ce sont là des réponses d’un système en crise qui conduira à une nouvelle concentration de capital : tandis que les petits commerces devront restés portes closes, les grandes enseignes et les monopoles comme Colruyt ou Amazon qui se sont enrichis pendant la crise continueront à ouvrir leurs rayons, même pour le non-essentiel. Il est inévitable que certains « petits » soient absorbés par des plus grands » qui pourront imposer leur loi aux travailleurs. Toutes ces mesures ne rassasient pourtant pas le patronat qui estime qu’elles ne sont pas suffisantes : Pieter Timmermans réclame déjà un plan marshall pour les entreprises.
Nous ne sommes pas de la chair à patron. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une stratégie de lutte pour s’opposer à ce système barbare.
Ils ont confiné notre vie sociale, pas leurs profits !
Le confinement s’apparente surtout à une restriction de notre vie sociale alors que les loisirs et les liens sociaux sont essentiels. Karl Marx analysait déjà dans salaire, prix et profit en 1865 qu’ « Un homme qui ne dispose d'aucun loisir, dont la vie tout entière, en dehors des simples interruptions purement physiques pour le sommeil, les repas, etc., est accaparée par son travail pour le capitaliste, est moins qu'une bête de somme. C'est une simple machine à produire de la richesse pour autrui, écrasée physiquement et abrutie intellectuellement. Et pourtant, toute l'histoire de l'industrie moderne montre que le capital, si on n'y met pas obstacle, travaille sans égard ni pitié à abaisser toute la classe ouvrière à ce niveau d'extrême dégradation. »
C’est pourquoi le parti Communiste soutient les revendications des travailleurs de la santé, la lutte pour l'engagement de personnel, la création de nouvelles infrastructures de santé et d'enseignement, et de meilleures conditions de travail, des mesures de protection sanitaire efficaces, la couverture chômage à 100% de l’ancien salaire.
Nous ne pouvons laisser l'économie et le pouvoir politique aux mains de parasites, de rapaces, de pillards. Face aux attaques conjointes de l'État bourgeois et du patronat, construisons le front unique des travailleurs, construisons un front classe contre classe de tous les travailleurs, syndicalistes de combat et étudiants :
Un front antifasciste, anticapitaliste, antiimpérialiste, pour le socialisme et la paix
[NL] De lockdown die er geen is!
Vrijdag kondigde de regering nieuwe maatregelen aan om de tweede golf van de pandemie te bestrijden. Één van deze was een nieuwe lockdown ... die er niet echt één is. Franck Vandenbroucke, sociaaldemocratische minister van Volksgezondheid, stond er inderdaad op dat de bedrijven zouden mogen draaien ... en zo werkers aan het virus bloot te stellen, waarmee hij nogmaals aantoont dat deze regering ten dienste staat van het kapitaal.
De overheid luistert alleen naar het VBO en de werkgeversfederaties. Een paar weken geleden beweerde Pieter Timmermans, bedrijfsleider van De Bedrijfsleiders, op criminele en bedrieglijke wijze dat werkplekken geen broeinesten van besmetting waren. De strijd midden september bij AB Inbev na de ontwikkeling van verschillende gevallen in de fabriek in Jupille, toonde precies aan dat de bedrijfsleiders niet de gezondheidsprotocollen hadden ingesteld die de werkers zouden moeten beschermen. AB-Inbev is geen op zichzelf staand geval: uit controles bleek dat in de periode van maart tot augustus bijna 3.223 bedrijfdirecties de gezondheidsregels niet hadden nageleefd zonder dat er een sanctie tegen hen was geformuleerd, maar eenvoudig waarschuwingen kregen.
En masse op het werk, opgesloten om te leven!
Zoals altijd sinds het begin van de gezondheidscrisis, tonen de verklaringen aan dat de regering gewon op zicht vaart, wat overeenkomt met de kortetermijnvisie van het kapitalisme. Sinds het uitbreken van de pandemie 8 maanden geleden waren de burgerlijke partijen meer bezig met de verdeling van ministeriële posities voor de samenstelling van de federale regering, wat duidelijk gewoon een herschikking van de bourgeoisie blijkt te zijn.
Gedurende 8 maanden hebben regeringen aangetoond dat ze niet in staat zijn om de gezondheidssector, scholen, het openbaar vervoer en de economie voor te bereiden op de tweede golf: werkers zijn aan hun einde, scholen zijn broeinesten van besmetting ondanks de eerste verklaringen van minister Désir, bussen, trams en treinen zijn overvol en ziekenhuizen overweldigd.
Om hun onzorgvuldigheid en de inconsistente maatregelen van de ene dag op de andere te rechtvaardigen, hebben de verschillende regeringen in België de strategie van angst en autoritaire maatregelen toegepast, ze lanceren oproepen voor individuele verantwoordelijkheid om zo het kapitalistische systeem van alle schuld te zuiveren. De burgerlijke staat heeft een avondklok ingesteld en we hadden gisteren de bevestiging dat de niet-essentiële economie wordt gehandhaafd: in dit systeem hebben wij, de werkers, precies het recht om te worden uitgebuit, om met ons werk te betalen voor de dividenden van aandeelhouders en de winsten van de monopolies. Het is op weg-werk-slaap (“métro-boulot-dodo “).
We zijn niet het “kanonnenvlees” van de bedrijfsleiders! Ons leven is meer waard dan hun winst!
Het is hoogstdringend om werkers te beschermen en telewerken is een noodoplossing. Gisteren werd het veralgemeend en verplicht gesteld ... "waar mogelijk", waarbij het aan de bedrijfsleiders wordt gelaten om hun wetten over de haalbaarheid of niet dicteren en ons blootstellen aan het virus . Als telewerken tegenwoordig essentieel is, moeten we alle risico's en schendingen van de rechten van werkers in gedachten houden die het met zich meebrengt, zoals de Wereldfederatie van vakbonden het in september al opmerkte: telewerken heeft een negatief effect op de arbeidsomstandigheden van werkers (verhoogde werkdruk, verzoek om beschikbaarheid 24 uur per dag, 7 dagen per week, geen internetverbinding en geen noodzakelijke software beschikbaar, geen gratis ergonomische apparatuur geleverd door bedrijven. werkers zijn geïsoleerd en afgesneden van hun vakbondsorganisatie, en controles, vooral bij overuren, zijn niet gegarandeerd.
Telewerken is dus niet ideaal, en net zoals een lockdown ook geen langetermijnstrategie. Zonder investeringen in de bescherming van de bevolking, dat wil zeggen in openbare diensten, in gezondheids- en onderwijsinfrastructuur, in personeelswerving, het einde van de numerus clausus, zoals geëist door werkers aan de basis, zal de pandemie zal nooit echt onder controle worden gehouden en het zal het lockdown op lockdown zijn met een afbraak en verslechtering van openbare diensten in overeenstemming met de belangen van de bourgeoisie en de Europese richtlijnen. Maar tijdens de persconferentie op vrijdag waren er geen antwoorden op de noodzakelijke eisen en op de noodzakelijke herfinanciering van openbare diensten om de pandemie het hoofd te bieden. Integendeel, gedurende de hele week was het slechts een voorstel die onze uitbuiting maar zal vergroten: de eenstemmigheid waarmee de sociaaldemocratische minister Dermagne en de baas van de werkgeversfederatie van Agoria opriep tot het ter beschikking stellen van werklozen in de sectoren in crisis. Een soortgelijk voorstel was eerder deze week al ingediend door een andere socialistische minister Christie Morreale.
Dit zijn de reacties van een systeem in crisis die zal leiden tot een nieuwe concentratie van kapitaal: terwijl de kleine bedrijven gesloten blijven zullen de grote zaken en monopolies zoals Colruyt en Amazon, die tijdens de crisis rijker werden, zullen hun rayons kunnen blijven openen, zelfs voor niet-essentiële zaken. Het is onvermijdelijk dat sommige "kleine" zullen worden opgeslorpt door grotere "die dan hun wet aan de werkers kunnen opleggen. Al deze maatregelen zijn echter nog niet genoeg voor de bedrijfsleiders, die menen dat ze niet voldoende zijn: Pieter Timmermans pleit nu al voor een marshallplan voor bedrijven.
We zijn geen prooi voor de bazen. Wat we nodig hebben is een strijdstrategie om dit barbaarse systeem tegen te gaan.
Ze beperkten ons sociale leven, niet hun winsten!
De lockdown lijkt vooral neer te komen op het beperken van ons sociale leven, daar waar vrije tijd en sociale verbindingen essentieel zijn. Karl Marx analyseerde al in 1865 in salaris, prijs en winst: 'Een man die geen vrije tijd heeft, wiens hele leven, afgezien van de simpele puur fysieke onderbrekingen voor slaap, maaltijden, enz., wordt helemaal in beslag genomen door zijn arbeid voor de kapitalist, en is minder dan een lastdier. Het wordt een eenvoudige machine om rijkdom voor anderen te produceren, fysiek afgebroken en intellectueel afgestompt. En toch laat de hele geschiedenis van de moderne industrie zien dat kapitaal, als het niet wordt gecontroleerd, zonder tegenprestatie of genade werkt om de hele arbeidersklasse te verlagen tot dit niveau van extreme degradatie. "
Daarom ondersteunt de Communistische Partij de eisen van gezondheidswerkers, de strijd voor het aannemen van personeel, het creëren van nieuwe gezondheids- en onderwijsinfrastructuren, en betere arbeidsomstandigheden en effectieve maatregelen ter bescherming van de gezondheid. een werkloosheidsdekking van 100% van het oude salaris.
We kunnen de economie en politieke macht niet overlaten aan parasieten, roofvogels, plunderaars. Laten we, geconfronteerd met de gezamenlijke aanvallen van de burgerlijke staat en de bedrijfsleiders, het eenheidsfront van de werkers opbouwen, laten we een front van klasse tegen klasse opbouwen van alle werkers, strijdsindicalisten en studenten:
Een antifascistisch, antikapitalistisch, anti-imperialistisch front voor socialisme en vrede.

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