37e jour de grève à la centrale TGV Luminus à Seraing. Face au mépris et à l'arrogance du patronat, renforçons la solidarité de classe.
La lutte qui dure depuis plus d'un mois trouve son origine il y a 9 ans, en 2013, quand le nombre de travailleurs a été réduit sans que la charge de travail n'ait diminué, augmentant de facto le taux d’exploitation des travailleurs de chez Luminus qui ont 22000 heures supplémentaires à récupérer. Peu de nouveaux travailleurs restent dans ces conditions avec en outre un des barèmes les plus bas dans le secteur, un AIP à seulement 0,4% et une ancienneté limitée à 17 ans.
Alors que les conditions de vie et de travail du prolétariat se dégradent partout en raison de la crise capitaliste dont les effets sont renforcés par la guerre impérialiste en cours en Ukraine, il s'agit ici avant tout d'une lutte des travailleurs pour récupérer leur dû.
Face à cela, la direction de Luminus poursuit son mépris de classe envers les travailleurs. Le conflit a pris une autre dimension ce jeudi quand la direction a convoqué oralement sans motif le délegué de la centrale à Bruxelles mardi prochain. Il s'agit d'une attaque claire contre le mouvement et le syndicat c'est-à-dire la représentation des travailleurs. La volonté est clairement de mettre les travailleurs sous pression et de leur faire peur.
La réponse des travailleurs est tout aussi claire : ce matin ils poursuivaient la lutte avec un barrage filtrant. Ils ont ainsi réaffirmé ce vendredi qu'ils ne céderaient pas au chantage et aux menaces. Leur détermination reste forte mais ils ont besoin de la solidarité de classe car il s'agit bien d'une lutte classe contre classe : d'un côté les exploiteurs et de l'autre les travailleurs sans qui rien ne fonctionne.
La lutte continue !