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Appel pour un 1er mai de lutte


Signataires de l'appel : CGSP ALR Bruxelles, FGTB Bruxelles, CGSP AMIO IRB, Actrices et Acteurs des temps présents, La coordination des sans-papiers de Belgique, L’Union des Sans-Papiers pour la Régularisation, Le Théâtre National occupé et ouvert, Gauche anticapitaliste, Féminisme Yeah!, INTAL, PSL-LSP, Campagne Rosa, Savoir Pourquoi asbl, Coalition KAYA, Révolution / Vonk, Links Ecolologisch Forum (LEF) – Forum Gauche Ecologie (FGE), Grec.ques solidaires de Belgique,

« Tout Autre Chose-Ath-Pays vert et Pays des Collines », POUR.PRESS, PCB-CPB, Gresea, CLP-KVD, CADTM, Équipes populaires Bruxelles, Comité des Travailleur.se.s sans-emploi de la CSC Bruxelles, Lutte Ouvrière, CCTA, réseau ADES, CGSP Enseignement Bruxelles, Mouvement Demain, Front Commun SDF, Le Comité de Surveillance Otan, La santé en lutte, Ecole en lutte, Ecolo J, PTB Région Bruxelles, Union des Progressistes Juifs de Belgique, Inter-Environnement Bruxelles, Angela.D, MOC Bruxelles, ACV-CSC Bruxelles, Jeunes FGTB, CGSP Enseignement-Recherche de l'ULB, UTSOPI

Vous souhaitez signer l'appel, contactez-nous sur premiermaidelutte@gmail.com

Appel pour un 1er Mai de lutte :

Le premier mai est depuis 1886 une journée de référence internationale pour les combats des travailleuses et travailleurs, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers,... La pandémie bouscule nos pratiques militantes, mais les raisons de notre colère sont plus valables que jamais : nous appelons à être présent.e.s dans l'espace public ce premier mai 2021 pour le rappeler, de façon unitaire et combative.

Chômage et précarité en hausse, avarice capitaliste

Un an après le début de la pandémie, la précarité a augmenté avec la mise en chômage temporaire à une échelle de masse, avec des indemnités insuffisantes pour s'en sortir. Des pans entiers de la classe travailleuse et de la jeunesse se retrouvent sans revenus avec la fermeture de l'Horeca, l'évènementiel et la culture notamment, pendant de très longs mois. Les sans-papiers se retrouvent plus que jamais sans ressources et vulnérables face à la présence policière. Alors que des secteurs entiers s'écroulent, d'autres tournent à plein régime. La pharmaceutique, la logistique et la grande distribution par exemple. Pourtant, le patronat tente de bloquer la hausse hors indexation des salaires à 0,4% pour 2021-2022. « C'est la crise, braves gens », osent-ils ! Pourtant, de l'argent, il y en a : 17 des 20 plus grandes entreprises côtées à la Bourse de Bruxelles ont distribué des dividendes en 2020 pour un total de 5 milliards d'euros ! Le salaire annuel des dirigeants du BEL 20 a augmenté de 50% entre 2014 et 2019. Notre classe, la classe travailleuse, a vu le salaire minimum réel (en prenant en compte la hausse des prix) baisser depuis 1996 !

Une gestion autoritaire de la crise sanitaire qui crée la détresse sociale

Si la nécessité de mesures de prévention et de protection fortes pour enrayer l'épidémie est évidente, l'incohérence gouvernementale est frappante : à l'absence de contraintes et de sanctions pour les entreprises répond la sévérité face à la jeunesse. Couvre-feu, interdictions de rassemblements, cours en ligne pour les adolescent.e.s et les étudiant.e.s... Du côté des travailleur.se.s, la mise en place du télétravail a conduit à des abus patronaux en termes de contrôle et d'incursion dans la vie privée, de temps de travail ou de disponibilité. Depuis un an, la violence d'Etat, sous prétexte des mesures sanitaires, s’aggrave au quotidien. Plusieurs personnes l'ont payée de leur vie, la présence policière visant particulièrement les personnes issues des quartiers populaires, racisées et jeunes. Plutôt que d'assurer un revenu et un logement décents pour tou.te.s, l’Etat a choisi de s’attaquer aux plus précarisé.e.s d'entre nous. L'isolement social s'aggrave, il ne nous reste qu'à produire et à consommer. Et il est difficile pour une caissière de supermarché qui voit 800 client.e.s sur une même journée de travail d'accepter une « bulle sociale de 1 personne ». Résultat de cette gestion libérale et autoritaire : une délégitimation grandissante de la politique sanitaire dans son ensemble et un terreau fertile pour des récits individualistes (« moi, je veux profiter, les fragiles n'ont qu'à s'isoler»), de déni (« le virus n’existe pas » ou « n’est rien d’autre qu’une grippe »), voire complotistes (« le plan d'un nouvel ordre mondial », etc.).

Les femmes et les soins en première ligne

La crise a mis les femmes en première ligne : travailleuses des métiers essentiels (santé, enseignement, grande distribution), elles sont aussi les premières à faire les frais de la crise. Bas salaires, chômage, risque sanitaire. Avec le confinement, elles sont d'autant plus touchées par les violences conjugales. Ce sont elles aussi qui ont dû effectuer la majeure partie du travail du soin et jongler entre tâches ménagères et travail salarié. La crise met en avant la situation terriblement inégale des femmes dans nos sociétés.

Le capitalisme nuit gravement à la santé : des secteurs non-essentiels ne sont jamais fermés, l'économie doit tourner à tout prix, tant pis pour les nombreux foyers de contamination. Au plus fort de la première vague, les travailleur.se.s travaillaient sans masques, en pénurie de gel hydroalcoolique. Aujourd'hui encore dans de trop nombreux secteurs et de trop nombreuses entreprises, le patronat rechigne impunément à assurer les conditions matérielles de respect des mesures pour les travailleur.se.s. Les enseignant.e.s et élèves n'ont jamais reçu les moyens suffisants pour un travail sûr en présentiel ni pour s'adapter au distanciel ! La production et la distribution de vaccins sont une autre facette de la gabegie capitaliste : concurrence entre groupes pharmaceutiques, dans la recherche, le brevetage des produits et des processus, production industrielle en-deçà des capacités, distribution totalement inégale des vaccins à l’échelle mondiale, laissant les pays du Sud global sur le carreau... Le secteur reste guidé par le profit, même quand les mort.e.s se comptent par millions. Les besoins sociaux nécessitent de lever les brevets sur les vaccins – dont la recherche est très largement financée par de l’argent public – et de mettre tout en œuvre, y compris le contrôle public du secteur, pour les produire et les distribuer massivement à travers le monde. Nos gouvernements et les dirigeants de l’Union européenne préfèrent s’en remettre au chaos du marché.

Les mouvements sociaux résistent

Les mouvements sociaux ont continué, malgré des conditions très difficiles et des restrictions inouïes sur les libertés démocratiques (de se réunir, s'organiser, s'exprimer, se rassembler dans l'espace public), sans compter l'épidémie elle-même qui a déjà coûté la vie à de nombreuses travailleur.se.s et précaires. Les sans-papiers ont été les premiers à tirer la sonnette d'alarme, dès le début de la première vague, pour des raisons de survie immédiate. Récemment, de nouveaux collectifs et de nouvelles occupations ont démarré, pour la régularisation ainsi que pour le droit au logement. Le mouvement féministe a continué à mobiliser autour du 8 mars et tout au long de l'année écoulée, contre les violences sexistes, en particulier les violences conjugales, mais aussi pour le droit à l'IVG. Le mouvement contre les violences policières et contre le racisme structurel a manifesté malgré les intimidations et la répression. Le mouvement syndical et ouvrier est reparti en action et en grève pour refuser l'avarice patronale et réclamer de véritables hausses de salaires pour tou.te.s, ainsi que le droit de retrait (STIB). Les travailleur.se.s des arts et de la culture occupent Théâtre national et à la Monnaie. Les syndicats de la santé et la Santé en lutte ont continué leur travail de longue haleine face à l'incurie gouvernementale. La jeunesse étudiante a également commencé à se rassembler pour offrir une perspective concrète et solidaire face à la détresse de milliers de jeunes.

Nous appelons donc les travailleur.se.s, leurs organisations syndicales et les mouvements sociaux à faire front et à être en lutte dans l'espace public en ce Premier mai 2021.

Retrouvons-nous à 10h30, dans le respect des mesures sanitaires, à la place De Brouckère, lieu symbolique d'une ville dévouée au commerce, à deux pas des occupations de la Monnaie, du Théâtre national et du Béguinage

Face au chômage massif, réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !

Stop à la précarisation des jeunes et à la chasse aux chômeur.se.s !

Pour un enseignement public, gratuit, critique et accessible à toutes et tous !

De l’argent il y en a, augmentation des salaires ! Pour un salaire minimum de 14€ par heure !

Des pensions légales dignes pour tous : une pension de 1500€ net minimum !

Stop au sexisme : des moyens pour la lutte contre les violences faites aux femmes !

Stop au racisme, aux discriminations à l'embauche, au logement et dans le système scolaire !

Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs/travailleuses : régularisation de tou.te.s les travailleuses/ travailleurs sans papiers !

Défense des Services publics, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas : refinancement et renationalisation !

Si l’environnement était une banque, il serait déjà sauvé ! Investissements massifs pour une véritable transition écologique !

Stop à la criminalisation des mouvements sociaux !

Pour des soins de qualité accessibles à toutes et tous. Levée des brevets sur les vaccins et sur la production pharmaceutique dans son ensemble !

Des moyens pour une culture accessible, en toute sécurité, à toutes et tous !

Oproep voor een strijdbare Een Mei

De Eerste Mei is sinds 1886 het internationale symbool voor de strijd van de werkers en werksters, met of zonder job, met of zonder papieren… Door de pandemie worden we gehinderd in onze militante praktijk, maar meer dan ooit is er reden om boos te blijven. Daarom roepen we op om op deze Eerste Mei 2021 aanwezig te zijn in de publieke ruimte, en dat op eensgezinde en strijdbare wijze.

Werkloosheid en armoede gaan omhoog, maar kapitalisten blijven vrekken

Een jaar na het begin van de pandemie is de armoede gestegen door massale tijdelijke werkloosheid, met onvoldoende tegemoetkomingen. Ganser delen van de werkende klasse en van de jeugd hebben geen inkomen door de maandenlange sluiting van de horeca, de evenementen- en cultuursector. Mensen zonder papieren zitten meer dan ooit zonder middelen van bestaan, en zijn nog kwetsbaarder door de aanwezigheid van politie. Maar terwijl de ene economische sector onderuit gaat stellen andere het beter dan ooit. Zo bijvoorbeeld de farmaceutische en de logistieke sector en de grootwarenhuizen. En toch probeert het patronaat de loonsverhogingen bovenop de index tot 0,4% te beperken voor 2021-2022. Ze verwijzen naar de crisis, maar geld is er genoeg: 17 van de 20 grootste bedrijven die op de Brusselse Beurs genoteerd zijn hebben in 2020 dividenden iutgedeeld ten bedrage van 5 miljard euro! Het jaarsalaris van de patroons van de BEL20 nam tussen 2014 en 2019 toe met 50%! Rekening houdend met de prijsstijgingen daalde het reëel minimumloon voor de werkende klasse sinds 1996!

Een autoritair crisisbeleid met sociale ontreddering voor gevolg

Natuurlijk zijn er krachtige preventieve en beschermingsmaatregelen nodig om de epidemie in te dijken, maar de onsamenhangendheid van het regeringsbeleid is frappant: streng voor de jeugd, laks voor de bedrijven. Uitgangs- en samenkomstverbod, afstandsonderwijs voor jongeren en studenten. Telewerk was voor het patronaat aanleiding tot misbruik op het gebied van bemoeiing en controle op het privéleven, de arbeidstijd of de beschikbaarheid. Onder het mom van gezondheidsmaatregelen verergert het staatsgeweld van dag tot dag. Verschillende mensen hebben dat met hun leven moeten bekopen, want de politie viseert in het bijzonder jongeren en gekleurden uit volkswijken. In plaats van een degelijk inkomen en huisvesting te garanderen voor iedereen valt de Staat de zwaksten aan. Het sociaal isolement neemt alleen maar toe, alleen produceren en consumeren kan nog. Voor een kassierster in een supermarkt is het nogal kras het met een sociale bubbel van één persoon te moeten stellen terwijl ze 800 mensen per dag ziet. Het gevolg van deze liberale en autoritaire maatregelen is een toenemende delegitimering van de gezondheidspolitiek en een kweekbodem voor individualisme (“ ik wil genieten, dat de zwakken zich isoleren”), voor ontkenning (“ het virus bestaat niet” of “is niet erger dan een griepje”) en zelfs voor complottheorieën (“ het plan van een nieuwe wereldorde”).

Vrouwen en zorgverleners in de vuurlinie

Door de crisis kwamen de vrouwen in de eerste lijn te staan: werksters in de essentiële beroepen (gezondheidszorg, onderwijs, warenhuizen) zijn ook de eersten de dupe van de crisis. Lage lonen, werkloosheid, gezondheidsrisico… En door de lockdown worden ze nog meer getroffen door echtelijk geweld. Zij doen het zwaarste werk in de zorgsector en moeten zich wringen tussen huishoudelijke taken en een job. De crisis maakte duidelijk hoe ongelijk vrouwen bedeeld zijn in onze samenleving.

Het kapitalisme brengt ernstige schade toe aan de gezondheid: niet essentiële sectoren werden niet gesloten, de economie moet immers draaien, ook al leidt dit tot vele besmettingshaarden. Te midden de eerste golf werkten mensen zonder maskers en met een gebrek aan ontsmettingsmiddelen. Ook vandaag nog vertikt het patronaat het in al te veel sectoren en bedrijven om de veiligheidsmaatregelen voor het personeel te respecteren. Onderwijskrachten en leerlingen hebben nooit voldoende middelen gekregen voor een veilig direct onderwijs, noch voor de overgang naar afstandsonderwijs.

De productie en verdeling van de vaccins zijn een ander staaltje van kapitalistische wanorde: concurrentie tussen farmagroepen, in het onderzoek en de patentering van producten en processen, ondermaatse industriële productie, totaal onevenwichtige verdeling op wereldschaal ten koste van de landen van het Zuiden… De hele sector blijft gekenmerkt door de winst, ook al zijn er miljoenen doden. Vanuit sociaal oogpunt moeten de patenten op vaccins opgeheven worden - de ontwikkeling ervan gebeurde trouwens grotendeels met publiek geld - en moet alles in het werk gesteld worden voor een massale productie en distributie op wereldschaal, onder andere door een sociale controle op de sector. Maar onze regeringen en de Europese Unie verkiezen de chaos van de markt.

Weerstand vanuit de sociale bewegingen

De sociale bewegingen zijn in beweging gebleven, niettegenstaande de zeer moeilijke omstandigheden en beperkingen op de democratische vrijheden (vergaderen, zich organiseren, zijn stem laten horen, publieke bijeenkomsten) en de epidemie zelf die al het leven heeft gekost aan talrijke werkers en armen. De mensen zonder papieren waren de eersten om de alarmklok te luiden, vanaf het begin van de eerste golf, want het ging om het naakte voortbestaan. Recent ontstonden nieuwe groepen en bezettingen voor de regularisatie en het recht op onderdak. De feministische beweging heeft ook gemobiliseerd voor 8 maart, en het hele jaar door tegen seksistisch en huishoudelijk geweld, maar ook voor het recht op abortus. De beweging tegen het politiegeweld en tegen het structureel racisme heeft betoogd, niettegenstaande de intimidatie en de repressie. De arbeidersbeweging en de vakbonden hebben actie ondernomen en gestaakt tegen de patronale vrekkigheid, om een echte loonsverhoging voor iedereen te krijgen en bij de MIVB ook voor het recht op werkweigering. De werknemers bij kunst en cultuur bezetten het Théâtre national en de Munt. De vakbonden in de gezondheidssector en La Santé en Lutte zetten hun jarenlange strijd verder tegen het nalatig regeringsbeleid. Studenten begonnen eveneens bijeen te komen om een concreet solidair perspectief te bieden voor de duizenden jongeren in nood.

We roepen dus de werkende mensen, de vakbonden en de sociale bewegingen op om een front te vormen en strijdend op straat te komen op de Eerste Mei 2021.

We komen bijeen te 10:30 uur op het Brouckèreplein, met inachtname van de sanitaire maatregelen.

Tegen de massawerkloosheid: collectieve arbeidsduurvermindering zonder loonverlies en met compenserende aanwervingen!

Stop de precarisatie van jongeren en de jacht op werklozen!

Voor gratis publiek onderwijs, kritisch en toegankelijk voor iedereen!

Er is geld genoeg, de lonen moeten hoger! Voor een minimumloon van 14 € per uur!

Een decent legaal pensioen voor iedereen, met een netto minimum van 1500 €!

Een eind aan het seksisme: middelen voor de strijd tegen geweld tegen vrouwen!

Stop het racisme, de discriminatie bij aanwervingen, bij de huur en op school!

Met of zonder papieren, we zijn allen werkers en werksters; regularisering van alle mensen zonder papieren!

We verdedigen de openbare diensten, ons publiek patrimonium: herfinanciering en herfederalisering!

Als het milieu een bank was, was het reeds gered! Massale investeringen voor een echte ecologische transitie!

Stop de criminalisering van de sociale bewegingen!

Voor kwalitatieve zorg toegankelijk voor iedereen. Opheffing van de patenten op vaccins en de farmaceutische productie in haar geheel!

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